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Le handicap dans la littérature jeunesse

La représentation du handicap dans les contes de fées est, trop souvent, soit inexistante, soit négative ou dégradante. Les personnes « infirmes » sur le plan physique, moteur, mental ou sensoriel existent pourtant bel et bien à toutes les époques. Mais elles souffrent d’exclusion, à la fois dans l’espace public et dans la littérature.

 

Relisons quelques contes célèbres. Le Petit Poucet dans la version de Perrault est, au début de l’histoire, le « souffre-douleur de la maison » à cause de sa petitesse. Les belles-sœurs de Cendrillon sont, à la fin, punies pour leur méchanceté et leurs yeux sont mangés par des corbeaux : elles deviennent aveugles. La Petite Sirène, quant à elle, doit perdre sa voix pour retrouver le prince : le mutisme est le prix à payer pour sa métamorphose. Le handicap apparait comme une punition divine ou sociale qui s’abat sur les méchants ou bien la contrepartie cruelle d’un don acquis au héros. Une double perception qui, au cours de l’Histoire, a permis de renforcer un certain ordre sociétal. La publication des premiers contes de tradition orale, en Europe, reflète cette discrimination de classe. Les nobles et les bourgeois s’adressaient d’abord à leurs propres enfants, lettrés, et leur transmettaient une vision inégalitaire du monde qui les favorisaient.

 

Le handicap, en tant qu’instrument narratif, caractérisait donc le méchant – infirmité, difformité ou folie, tandis qu’il servait d’épreuve passagère au héros – malédiction ou faiblesse qu’il pouvait surmonter par ses efforts ou sa vertu. Le Petit Poucet, abandonné par ses parents, réintègre son foyer grâce à sa ruse et son courage.  La Bête, ayant fait preuve de bonté, retrouve son apparence et son titre de prince, et épouse la Belle. Le développement de l’Humanisme et de la médecine ont amélioré le sort des personnes en situation de handicap. Même si d’immenses progrès restent à accomplir en termes d’accessibilité et de tolérance, elles bénéficient aujourd’hui d’aide et d’équipements nouveaux. Leur visibilisation positive dans la littérature jeunesse, voire leur normalisation, suit cette tendance – qu’il s’agisse de la modernisation de contes anciens ou de la personnalisation de leurs contenus en fonction du lecteur ou de la lectrice, comme chez Littérative.

 

Les mentalités changent au fil du temps. Et nous prenons conscience que ce n’est pas aux personnes atteintes de handicap de s’adapter à notre société mais bien à notre société de s’adapter à elles ! De nombreuses maisons d’édition – dites inclusives, comme Talents Hauts ou On ne compte pas pour du beurre, participent, par leurs ouvrages, à une représentation plus juste des groupes marginalisés.

 

Et quel bonheur de croiser, parfois, un héros en fauteuil roulant ou une héroïne sourde ! Ou simplement des personnages, en arrière-plan, acceptés pour ce qu’ils sont : des êtres sensibles, courageux et aimants, comme nous.

 

Tiphaine & Antoine de Littérative

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